Doula, hypnonatal, haptonomie… Comment Sophie, 34 ans, s’est préparée à un accouchement naturel

Pourquoi je vous en parle aujourd’hui (2/3): J’adore les histoires d’accouchement. Ces instants où on dévore la vie à 1000%, et où elle apparaît devant nous sans calcul, sans malice, simplement dans les traits de notre bébé. Quel bonheur ! Il y a des milliers d’histoires d’accouchement, mais aujourd’hui j’ai choisi de mettre l’accent sur celle d’un accouchement naturel, autrement dit sans péridurale… Peut-être parce que moi-même je n’ai pas connu ça, trop heureuse d’avoir une péridurale la première fois, un peu moins avec ma césarienne la deuxième. Peut-être aussi parce que de plus en plus de femmes font ce choix audacieux et courageux à l’heure de l’hyper-médicalisation des grossesses. Si vous aussi vous vous interrogez dans le cadre de votre grossesse actuelle ou future, je vous invite à découvrir la belle histoire de Sophie, maman depuis le 13 novembre 2020, et dont je vous livre ici la seconde partie, consacrée à sa préparation à l’accouchement.

Mai 2020. Sophie est enfin enceinte. Cette avocate parisienne de 34 ans sait qu’elle attend un petit garçon pour la fin de l’année. Après deux fausses couches, elle a beaucoup appréhendé cette grossesse. Les trois premiers mois ont été remplis d’angoisse, entre les nausées, les vomissements et une fatigue intense. Elle n’avait pas connu ces symptômes les autres fois. « C’était très paradoxal car je vivais très mal ces effets secondaires mais en même temps ils me faisaient dire que c’était peut-être la bonne… », se souvient la jeune maman.

La date fatidique du premier trimestre passée, Sophie et son mari Nicolas peuvent enfin se réjouir de cette vie qui grandit en elle. C’est à ce moment-là qu’elle s’autorise à penser à la suite : elle veut accoucher naturellement, sans péridurale. Elle s’est déjà beaucoup renseignée (relire ici le premier épisode de la série) et a trouvé celle qui va la guider sur ce chemin : Leslie Lucien, qu’elle appelle la « reine des marraines bonnes fées » de sa grossesse. En tant que « doula », cette dernière va l’accompagner ainsi que son entourage pendant sa grossesse, l’accouchement et la période post-natale, en complément de son suivi médical.

« Leslie est venue à la maison, elle était très douce, très fine psychologue, on a tout de suite accroché. Elle nous a fait réfléchir à la manière dont on voulait accoucher et nous a dit simplement ‘si ça vous plaît, je reviens quand vous voulez’ », se remémore avec émotion la trentenaire, pour qui sa doula avait « ce supplément d’âme » qui l’a rendue naturellement « proche d’eux ». Cette dernière leur propose tout une liste de lectures pour les accompagner dans leur cheminement et les aide à choisir un hôpital public, comme ils le souhaitent. Après une première tentative infructueuse à Port Royal, les futurs parents s’orientent vers la maternité des Bluets, avec leur projet de naissance en tête.

« J’ai appris à rentrer dans mon utérus pour visualiser mon bébé, je l’ai refait plusieurs fois jusqu’à la fin de ma grossesse »

C’est alors que commence la phase de préparation à l’accouchement dit « physiologique ». Avec sa doula, Sophie se lance dans des séances d’« hypnonatal ». Une discipline qui l’apaise et la conforte dans ses choix. « Le but était de me relaxer et d’apprendre à aller à un endroit agréable, doux et calme, pour le jour J », explique l’avocate. « J’ai aussi appris à rentrer dans mon utérus pour visualiser mon bébé, je l’ai refait plusieurs fois jusqu’à la fin de ma grossesse, ça me rassurait ». La dernière séance, au début du 9e mois, est celle de l’« ancrage positif » : penser à des moments joyeux où on s’est senti en confiance dans le passé. « Je me suis vue enfant dans une robe blanche dans la cour de mon école, et aussi à mon mariage lorsque je dansais avec mon père », raconte Sophie, qui se rappelle avoir visualisé cette même robe blanche pendant son accouchement. « Cela ne paraît rien comme ça, mais il faut accepter que l’imaginaire nous aide à ce moment-là ».

L’haptonomie, ou discipline du « toucher affectif », a aussi aidé le couple à se préparer. Cette technique permet aux deux parents de créer un échange pendant la grossesse avec le bébé par le toucher. « Nous avons vécu des moments magiques avec Hélios qui est venu se loger au creux de la main de Nicolas », se souvient Sophie, émue.

Enfin, dans la dernière ligne droite, la future maman a consulté un ostéopathe qui l’a aidée « à créer une belle allée » pour l’arrivée de son fils. « A ce moment-là, je sentais mon corps craquer de partout, il se mettait en route », assure Sophie. Elle se rappelle aussi que dans son entourage, certains essayaient de la convaincre de prendre la « péri ». « Il n’y avait rien à faire, j’étais focus et surtout sereine après des mois de préparation, je ne voulais pas me créer des angoisses que je n’avais pas ! » Dès lors, cette dernière est prête à accueillir son bébé comme elle l’a imaginé. « Mais grâce à ma préparation, je savais que je devais être prête à vivre l’inconnu, tout en ayant confiance en moi et en mon corps. Je devais tout donner pour y arriver et bien vivre ce début naturellement, même si bien sûr, je savais que la péridurale, voire la césarienne, restaient des options ».

Dans le prochain et dernier épisode de cette série, vous découvrirez si Sophie a exaucé son vœu d’accoucher de son fils de manière naturelle. Des premières contractions à la dernière poussée, la Parisienne nous racontera la naissance intense d’Hélios.

Pour relire le premier épisode, c’est par ici : Sophie, mon accouchement naturel : «Je voulais le vivre intensément et en pleine conscience»

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