Pourquoi je vous en parle ici : J’aime beaucoup le podcast de Céline Ferrary sur la famille, 1,2,3 pépites. Elle y donne la parole à des mères et à des pères qui se livrent sans complexe sur leur vie de famille et leur parentalité, au cours d’une conversation feel good et déculpabilisante qu’elle mène avec sincérité et délicatesse. J’ai suivi sur les réseaux sociaux sa grossesse et la naissance de sa petite dernière, Ysée, dont elle parle avec beaucoup de tendresse. Tout à fait l’image que je me faisais d’elle à travers ses podcasts. Si bien que j’ai eu envie qu’elle passe de l’autre côté du micro pour qu’elle me raconte sa nouvelle vie de mère de famille nombreuse, le challenge du 3e et les changements que ça induit inévitablement. Car oui parfois la question d’un petit 3e taraude et reste en suspens, sans qu’on arrive à décider si on a envie d’y aller ou pas ! Rythme, sommeil, couple, vie pro… Céline m’a fait entrer dans son quotidien de maman de trois enfants 🙂
Crédit photo : Amélie Labarthe.
Déjà maman de deux enfants, Jules 5 ans et Noémie 3 ans, peux-tu me raconter comment vous avez décidé de vous lancer dans l’aventure du 3e ?
Avec Nicolas, mon mari, nous avons toujours eu envie de trois enfants. Ça faisait partie de notre scénario de famille idéal. Alors que chez moi nous étions deux sœurs, plutôt calmes et posées, j’ai toujours été fascinée par l’effet de groupe des grandes familles, souvent bruyantes. Nico, qui a grandi dans une famille de 4 enfants, a toujours su qu’il en voulait plus de deux. Après la naissance de Noémie, j’avais 35 ans et assez rapidement, je me suis dit que le temps passait vite et qu’il ne fallait pas trop traîner si on en voulait un troisième. Je ne voulais pas prendre le risque de pas y arriver. On s’y est donc remis quand Noémie a eu 2 ans et demi et nous avons beaucoup de chance que ça fonctionne rapidement.
Comment se sont passés les premiers moments à 5 après la naissance ?

Ysée, qui a maintenant 4 mois, est née au début des vacances de Noël. Au départ, je me suis dit que ça allait être vraiment dur avec les grands toute la journée, mais en même temps, je n’avais pas du tout envie de les envoyer chez les grands-parents. Et en fait, ce temps tous ensemble dès le départ nous a permis de créer notre petite bulle. J’en garde le souvenir d’un moment suspendu tous les 5 dans notre maison. A l’inverse, c’est vrai que la douceur et le calme dont on a envie en post-partum étaient plus difficile avec le bruit que faisaient les aînés. Je l’ai eu plus tard, quand ils sont retournés à l’école et à la crèche.
Et au quotidien comment arrives-tu à gérer les rythmes de chacun ?
C’est dur de jongler entre les trois ! Le soir et le week-end notamment c’est sport, avec l’énergie et le bazar des aînés versus le cocon dans lequel vit le nourrisson au début. Avec 3 enfants, on passe en infériorité numérique et c’est intense au quotidien, alors que quand on est 4, chaque parent peut gérer un enfant. Et en même temps, tu sais déjà tout faire aussi, tu as tous les contacts nécessaires, le matériel, etc… Mais quoi qu’il en soit, ce sont des années challenging pour les parents, et avec un troisième enfant, ils ont encore moins de libertés. C’est beaucoup plus compliqué par exemple de laisser les trois enfants à l’un des deux pour une sortie ou un week-end !
Quelle place pour le couple justement au milieu de ce quotidien très intense ?
Clairement, chaque naissance est une épreuve pour le couple, avec des tensions inévitables dues au manque de sommeil. On a connu des nuits avec 5 à 8 réveils de nos trois enfants et clairement on n’avait jamais vécu ça avant ! Cette fatigue entraîne inévitablement des disputes et pour moi la solution, c’est de dormir. Au bout de 3 mois, on s’est donc résolu à faire chambre à part pendant 2 nuits chacun pour vraiment récupérer et ne pas être fatigués en même temps. Parce qu’avec 3 enfants, tu ne peux plus tout gérer à deux. On a aussi pris de l’aide en fin de journée, avec un baby sitter qui vient 3 soirs par semaine pendant une heure et demie m’aider avec les grands ou Ysée. C’est une aide pour les enfants mais aussi pour le couple pour ne pas courir tout le temps.

Quels conseils peux-tu donner aux parents qui s’apprêtent à accueillir leur troisième enfant ?
Ce n’est pas parce que c’est votre troisième que vous devez penser que les choses sont évidentes. Il faut rester attentif parce que chaque étape est un chamboulement pour la famille. Dès avant la naissance, parlez en couple de son arrivée et de l’organisation que vous allez mettre en place. La clé c’est de maintenir la communication dans le couple, même si c’est dur. Pour le 3e, il faut aussi se répartir les tâches, la maman ne peut pas tout gérer seule.
Comment combines-tu ta vie de famille et ta vie d’entrepreneure, notamment avec ton podcast 1,2,3 pépites ?
D’abord, je dois dire que je me suis créé les conditions pour avoir une famille nombreuse. Je n’aurais sans doute pas envisagé de 3e enfant si j’avais gardé un poste salarié. Je ne voulais pas courir partout. Aujourd’hui, je peux voir mes enfants mais aussi travailler. En fait, quand on est à son compte, il faut être au clair sur la répartition entre le temps dédié au travail et celui dédié à la famille. Car la flexibilité peut vite se transformer en temps de famille et on n’avance pas côté boulot. Je reprends le 31 mai avec cet objectif et en attendant je profite de mon congé maternité !
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