Pourquoi je vous en parle ici : Carole Juge-Llewellyn, la célèbre fondatrice des couches saines et made in France Joone, vient d’accoucher de son premier enfant, Hadrien. Sur son compte Instagram et sur son blog, cette ancienne prof de fac mais aussi auteure raconte sous sa plume acérée ses débuts de jeune maman. De sa grossesse à sa césarienne d’urgence en passant par le sommeil de son bébé, elle se confie avec plaisir et humour à sa communauté. J’avais très envie d’interviewer cette entrepreneure à succès, qui baigne depuis quatre ans de l’univers de la maternité, sur ses premiers jours avec son fils et son post-partum. Une période à laquelle elle était bien préparée, mais qui lui a réservé malgré tout quelques surprises !
Vous avez accouché il y a à peine un mois, le 30 juin, de votre fils, Hadrien. Comment s’est passée votre grossesse ?
Carole Juge Llewellyn – Elle s’est bien déroulée, je n’ai pas eu de problème particulier, mais je ne l’ai pas vécue comme un moment génial ou hyper épanouissant comme certaines femmes. J’ai été assez malade au premier trimestre, puis j’ai pris pas mal de poids au second et j’ai trouvé le troisième un peu long, j’avais vraiment hâte de découvrir mon bébé. Ce que je retiendrai c’était que mon enfant était en bonne santé. C’était l’essentiel pour moi.
Vous êtes maintenant en plein post-partum, une période qui peut être difficile. Comment vous sentez-vous ?
Avec mon travail, j’ai été très sensibilisée à cette période, j’ai reçu beaucoup de livres que nous avons lus avec mon mari, on s’est beaucoup préparé pendant la grossesse donc je le vis bien et ne suis pas surprise par ce que je traverse. J’ai aussi la chance d’avoir un compagnon très impliqué dans le quotidien, nous avons l’habitude de nous répartir les tâches entre les lave-vaisselle, la cuisine, les lessives, etc… Cette organisation aide beaucoup, d’autant qu’il a pris dès la naissance son congé parental de 28 jours et que nous partons en plus un mois en vacances. Hadrien dort aussi plutôt bien, jusqu’à 6h d’affilée la nuit, c’est un bébé assez zen et très éveillé. En réalité, le plus bizarre ce sont les émotions : je passe du rire aux larmes très facilement et je pleure pour rien. C’est très désarmant.
« Je ne savais pas que ce serait si dur d’allaiter et surtout je ne savais pas quoi faire pour que ça se passe bien »
Vous avez parlé sur votre compte Instagram de vos difficultés liées à l’allaitement. C’est le plus dur selon vous ?
Oui, c’est très dur ! En plus je trouve que nous n’y sommes pas préparées. La parole se libère de plus en plus sur le post-partum et les violences gynécologiques, mais j’ai été très surprise de voir à quel point allaiter est difficile ! Je ne savais pas que ce serait si dur et surtout je ne savais pas quoi faire pour que ça se passe bien. Je n’ai pas eu de colostrum au début, ma montée de lait a été tardive et puis mon fils a développé une jaunisse. Il avait donc besoin de manger, mais au bout de quelques jours j’avais les seins en sang… J’ai dû introduire des biberons de lait infantile, en plus des tétées.
Heureusement j’étais bien entourée par la sage-femme qui avait suivi ma grossesse et par Carole Hervé, consultante en lactation avec qui je travaille depuis longtemps chez Joone. Je me demande comment font les femmes qui n’ont pas de soutien ! J’ai fait un sondage sur mon compte Instagram (Carole est suivi par près de 17.000 personnes, ndlr) et 76% des femmes m’ont dit que leur premier mois d’allaitement avait été très dur, ça représente quand même trois femmes sur quatre ! Aujourd’hui, on est dans une bataille très importante pour que les femmes aient le droit d’allaiter partout après différents faits divers touchant des mères allaitantes, mais avant ça, il faut déjà accompagner ces femmes dans la mise en place de l’allaitement.
Où en êtes-vous près d’un mois après la naissance d’Hadrien ?
Aujourd’hui, je le nourris à moitié au lait maternel et moitié au lait artificiel, et je tire mon lait trois fois par jour. Je suis contente de l’allaiter, je le vis mieux et j’aime ces moments de câlins avec lui, même si je me dis encore souvent que c’est trop dur. Au début je pensais le faire jusqu’à ses six mois, mais je ne sais pas si je tiendrai jusque-là. Si j’y arrive tant mieux, sinon tant pis.
Après ces quelques semaines de break, vous avez prévu de retrouver votre entreprise, Joone, dès le 23 août. Comment envisagez-vous cette reprise ?
Cela arrive vite, mais je suis très heureuse de reprendre le travail. J’ai une super équipe qui gère très bien en mon absence, même si en tant que seule fondatrice, je ne peux pas jamais couper complètement. J’ai travaillé jusqu’à mon accouchement, mais maintenant avec mon bébé, cela fait sens de faire une vraie coupure. Je suis aussi zen car j’ai déjà tout organisé pour Hadrien : j’ai transformé une salle chez Joone en nurserie où il sera gardé toute la journée avec une nounou. Et quand je serai en télétravail, elle le gardera à la maison. Je sais que je pourrai continuer à profiter de lui avant qu’il aille en crèche à partir de ses 6 mois.
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