Jill et sa tribu : « Pendant un an, on a été libres de ne jamais penser au lendemain ! »

Pourquoi je vous en parle ici : Les récits de voyage sont toujours assez palpitants et encore plus quand ils se font en famille. Je trouve ça génial d’emmener ses enfants à la découverte d’autres cultures, d’autres civilisations, d’autres habitudes. Montrer qu’il existe une autre voie que celle de notre quotidien. En attendant de le réaliser – j’espère – un jour avec mes filles et mon mari, je me suis plongée avec joie dans le récit de voyages de Jill Sompayrac, auteure du compte Instagram Jill_et_sa_tribu, qui nous embarque dans son cheminement de mère et sur les routes du monde, notamment sur celles d’Amérique latine où elle a passé un an en 4×4 en famille. Avec un message : les enfants ne sont pas un frein, mais au contraire une force pour se surpasser et réaliser ses projets les plus fous ! Aujourd’hui mère de 4 enfants, elle me raconte cette année vécue hors des sentiers battus avec deux enfants de 3 et 5 ans.

Votre leitmotiv sur Instagram et dans votre livre, c’est de toujours « croire en ses rêves », même quand on devient parent. Est-ce que vous avez toujours été comme ça, même avant de devenir maman ?

Jill SOMPAYRAC – Non, c’est vraiment la maternité qui m’a poussée à me surpasser et à croire en moi. Avec mon compagnon, nous avons eu notre premier fils jeune, à 21 et 23 ans, et dès ce moment-là on a eu envie de monter notre entreprise pour pouvoir s’occuper de lui et avoir cette liberté de profiter de lui au quotidien. Sur les voyages précisément, c’est mon mari qui a été le moteur. On a commencé à partir avec nos deux aînés en vacances et petit à petit on s’est dit « pourquoi ne pas aller plus loin et voyager davantage ? ». On avait envie de profiter d’eux et de passer tout notre temps ensemble. On a cheminé quelques années et au bout d’un moment, après plusieurs voyages, c’était devenu une évidence de se lancer sur du plus long terme. On a donc décidé de vendre de notre entreprise, en se disant qu’on saurait se réinventer au retour, pour partir une année en Amérique du Sud !

Que vous a apporté cette année sur les routes sud-américaines ?

Le voyage ouvre les esprits. Par exemple, on a pris conscience qu’en France, il y avait de l’eau potable jusque dans les toilettes, alors que pendant un an on n’avait pas connu ça. On se rend aussi compte lorsqu’on rentre chez soi de la valeur de tout ce qui nous entoure, du confort de notre maison, du café qui coule de la machine, de la chaleur de son lit… Et puis on a découvert une autre culture et les enfants, qui avaient 3 et 5 ans, ont appris à parler espagnol. Je garde aussi en mémoire cette liberté qu’on avait de ne jamais penser au lendemain. On était libres de tout faire, d’aller au nord, au sud ou de rester trois semaines au même endroit.

Comment vous étiez-vous préparés à ce voyage ?

En fait, nous avions bien organisé la sortie de notre vie, en vendant notre maison et notre magasin, mais moins le voyage ! Tout est allé très vite, et en six mois, tout était vendu ! Nous aurions dû mieux nous préparer notamment au climat et à l’altitude car nous avons été un peu surpris par le froid dans certaines régions. Nous avons notamment manqué d’un espace intérieur où préparer les repas par exemple, pensant naïvement qu’il ferait toujours beau ! Nous n’avions pas non plus testé notre 4/4 et cela nous a joué des tours sur la route.

« Aujourd’hui, nos enfants s’adaptent à tout et partout »

Vos deux enfants ont–ils bien vécu le retour en France après cette année de liberté et de grands espaces ?

Très bien, ils ont fait preuve d’une grande adaptabilité et étaient contents de rentrer même si Rose avait un coup de blues à l’idée de se séparer de nous pour aller à l’école. Depuis cette expérience, rien n’est jamais un problème pour eux et ils s’adaptent à tout et partout. Le voyage y est pour beaucoup :  pendant un an, ils ont fait des rencontres tous les jours. Mon fils, qui était très timide au début, parlait avec tout le monde à la fin.

Est-ce que vous auriez envie de revivre cette expérience ?

Non, c’est moins notre désir aujourd’hui. Cela me semble plus compliqué avec l’école élémentaire et puis on l’a déjà vécu ! On préférerait partir 3 mois, sur la période estivale par exemple. Ce serait comme des vacances améliorées mais sans laisser toute notre vie derrière nous. Quant au pays, on aimerait beaucoup découvrir l’Australie 🙂

Des conseils pour les parents qui rêveraient de se lancer ?

Le premier c’est de se dire que nos enfants, lorsqu’ils sont bébés et petits, n’ont pas besoin de grand-chose, à part nous ! Et si les parents vont bien, ils iront bien aussi. A l’inverse, plus on va angoisser et plus ils vont ressentir notre stress. Donc il faut réussir à se dire qu’on va profiter de ce moment, qu’on trouvera par exemple toujours à manger ou un endroit où dormir. Dans le même ordre d’idées, il ne faut pas trop écouter les autres qui vous diront sûrement que votre enfant va perdre ses repères en voyageant autant. Encore une fois, un enfant a besoin de ses parents et il les aura H24 en voyageant ! En fait, croyez en vos rêves car vous le faites pour vous et pas pour les autres. Enfin, de manière plus pragmatique, si vous partez, n’oubliez pas de prendre un porte-bébé. Il vous servira tout le temps, pour rassurer votre enfant, le balader et même l’endormir !

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