Priscille Prétot, maman «dépassée mais heureuse» : son quotidien avec 5 enfants

Pourquoi je vous en parle ici : Maman de 5 enfants de 2 à 12 ans, Priscille Prétot, infirmière de profession, s’est fait connaître sur les réseaux sociaux avec son compte «Dépassée mais heureuse». Elle y livre son quotidien de mère de famille nombreuse de manière décomplexée, dans des vidéos souvent drôles, parfois plus sérieuses, pour inviter chaque femme à déculpabiliser. Forte de ses plus de 180.000 abonnés, elle vient de sortir un livre Maman dépassée, mais heureuse aux éditions Solar : 30 chroniques pleines de bonnes idées sur la vie de maman, la vie de famille, l’éducation des enfants… Objectif : nous inviter à prendre un peu de recul afin de trouver notre équilibre et arrêter de nous mettre la pression grâce à des astuces testées et approuvées par ses soins !  

Comment est né ton compte Instagram «Dépassée mais heureuse» ?

Priscille PRETOT – L’idée m’est venue pendant mon congé parental en 2017. Au départ, cela a commencé par une vidéo postée par une amie sur Youtube, puis une autre amie a ensuite mis plusieurs vidéos sur Insta, dans le cadre d’un de ses projets d’école. Mon rêve c’était d’aider les mamans et de montrer qu’on peut être heureuse même dans le chaos, même quand on est débordée avec ses enfants. Cela ne sera jamais tout lisse et on ne peut pas opposer le chaos au bonheur. Pour moi, le bonheur se trouve même dans le chaos !

Quelle a été le chemin jusqu’à ton livre ?

Je ne voulais pas faire de livre au départ ! J’avais dit non à plusieurs maisons d’édition jusqu’à ce que je rencontre la bonne personne, qui m’a dit que je pourrai faire un livre qui ressemble à mon compte, avec des bonnes idées et des conseils pratiques pour insuffler un petit changement dans le quotidien de mes lectrices. C’était aussi un moyen de toucher les mamans qui ne sont pas sur Instagram. Mon souhait c’est qu’on puisse venir piocher dedans et qu’il donne le sourire, peu importe où on tombe en l’ouvrant.

Quand on te suit sur Insta, on a l’impression que tu as toujours une pêche d’enfer ! D’où te vient toute cette énergie ?

Déjà, il faut être conscient qu’on ne donne à voir que ce qu’on veut sur Insta. Je me montre parfois en train de pleurer, même si je trouve ça très égocentrique et exhibitionniste, mais je me dis que ça peut aider d’autres mamans. On ne peut pas montrer que les moments où on va bien, ça n’aiderait pas beaucoup. Ensuite, je suis chrétienne et ma foi m’aide à m’élever et à avancer. Elle m’apporte de la joie et la paix, même quand c’est difficile.

Tu es donc maman de 5 enfants, 2 garçons et 3 filles. As-tu toujours rêvé d’avoir une famille nombreuse ?

Non, c’est venu au fil de l’eau ! Avec mon mari, on s’est marié plus tard que nos amis donc il était clair qu’on ne voulait pas attendre pour nos premiers enfants et on a fait les deux aînés de manière très rapprochée. Ils ont 13 mois d’écart. Ensuite c’est venu assez naturellement. Pour la 3e, je suis rentrée du travail en disant que j’en avais envie, mon mari était partant, et un mois après, elle était dans mon ventre. La 4e est venue par surprise et le 5e, nous l’avons fait quand mon mari venait d’avoir 40 ans. On voulait en faire un autre tant que c’était possible.

Est-ce que dans ce quotidien chargé tu arrives à trouver du temps avec chacun ?

Je suis trop nulle pour ça, je ne suis pas du tout organisée… Je ne sais pas être à la maison et trouver du temps avec un seul de mes enfants. On est toujours tous ensemble. Du coup, j’ai trouvé un système de «date» pour profiter de chacun à tour de rôle : on va prendre un petit déjeuner en tête à tête chaque mercredi. On a fait ça cette année et c’était génial, les enfants ont adoré. Cela permet d’avoir de vraies conversations avec chacun.

Est-ce que vous avez des rituels de famille tous ensemble ?

On est pas très bons en rituels non plus, mais on a récemment renoncé aux lits mezzanine pour des lits normaux et on va maintenant chaque soir dans leur lit au moment du coucher, ce n’est plus bâclé. On en profite pour se blottir contre eux et avoir un vrai moment de proximité. On leur pose aussi les questions issues du petit cahier que j’ai créé pour discuter avec eux (à retrouver sur Instagram, NDLR) : qu’est-ce qu’ils ont adoré aujourd’hui ? Quel a été leur moment de joie ? Et à l’inverse un moment difficile ? etc… Ils s’endorment avec le cœur plus léger grâce à cela, enfin je l’espère !

Tu évoques dans ton livre le sentiment de culpabilité des mères, comment arrives-tu à le gérer ?

Je ne sais pas si je le gère bien, mais en tout cas, je leur demande pardon très régulièrement. Je leur dis aussi quand ça ne va pas pour qu’ils comprennent mon état. Récemment, mon grand m’a dit : «on sait que tu fais de ton mieux, c’est pas grave maman, on te pardonne». Pour moi, le pardon c’est ce qu’il y a de plus précieux dans une relation, c’est sa colle. Et c’est aussi une des clés pour gérer la culpabilité, qui d’ailleurs est mauvaise si elle nous détruit, mais qui, si on l’écoute, nous permet de voir une vérité qu’on n’avait pas vue jusque-là. C’est donc parfois bien d’écouter sa culpabilité.

Qu’en est-il de ton couple avec 5 enfants ? Arrivez-vous à trouver du temps à deux ?

C’est dur de ne pas avoir de temps tous les deux en-dehors de la maison. Donc ce qu’on fait, c’est qu’on couche les enfants plus tôt en leur disant qu’on a rendez-vous ensemble, à la maison ! On dîne tous les deux ou on regarde un film, c’est notre moment. On essaye aussi d’être très clair l’un avec l’autre sur nos attentes. Par exemple, dire à l’autre : «ce soir, j’ai envie de dormir ou j’ai besoin d’un câlin». Le couple, en tant que fondations de la famille, doit rester la priorité.

Retrouvez le compte Instagram de Priscille ici. Et pour découvrir son livre, c’est par ici.

Retrouvez-moi sur mon compte Instagram @Parlonsmaman 

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