Pourquoi je vous en parle ici : Depuis cette année et sa rentrée en CE2, le rythme des devoirs s’est bien accéléré pour ma fille aînée. Au point que je trouve ça vraiment dur parfois et pressurisant pour elle à seulement 8 ans. Je me suis rendue compte, en en parlant avec d’autres parents, que je n’étais pas la seule à penser ça et qu’il y avait un vrai sujet sur l’organisation des devoirs. Quand les faire ? Faut-il s’avancer le week-end ? Comment faire quand on rentre tard de son travail et que l’enfant n’est pas encore autonome ? Comment le responsabiliser sans pour autant le mettre à l’étude si on n’en a pas envie ? Bref, il y a plein de questions que je me suis posée même si tout dépend évidemment du niveau de l’enfant et de l’école dans laquelle il est (publique ou privée) ou encore de son caractère. Pour tenter d’y voir plus clair, j’ai donc interrogé Charlotte Ducharme, la fondatrice de Cool Parents Make Happy Kids.
Comment aborder la question des devoirs avec son enfant et quelle attitude adopter pour que cela se passe bien ?
Charlotte DUCHARME – Mon premier conseil c’est de se mettre dans une dynamique positive et de se dire qu’on va faire équipe ensemble avec son enfant, sans se mettre de pression. Il n’y a pas mort d’hommes si on n’y arrive pas tous les jours, on n’est pas toujours dans le bon mood pour les devoirs et c’est pas grave si ce n’est pas parfait à chaque fois. Notre enfant ne finira pas chômeur pour autant ! Evidemment, cela peut-être difficile car on n’a pas tous la même fibre pédagogique ou la patience nécessaire. Mais malgré tout, je trouve que les moments avec son enfant sont précieux et ce serait dommage que ce moment consacré aux devoirs prenne le dessus.
Quel environnement prévoir pour que son enfant soit dans de bonnes conditions de travail ?
Il faut prévoir un environnement de travail serein, calme et sans distraction. Pas de télé allumée en fond par exemple. Je recommande aussi que ce soit eux qui soient demandeurs de faire leurs devoirs une fois cette routine instaurée. Et que ce soit eux aussi qui en portent la responsabilité s’ils ne les font pas. Ils verront ainsi s’ils se font disputer le lendemain à l’école ! Après on peut mettre en place des petits exercices rigolos, apprendre les leçons en bougeant par exemple ou les poésies en musique.

Y a-t-il un «bon» moment pour faire les devoirs ?
Tout dépend des enfants, certains préféreront les faire tout de suite en rentrant de l’école pour se débarrasser et d’autres voudront d’abord se défouler avant de s’y remettre. Mais l’idée c’est de l’impliquer là aussi dans le choix du moment. On peut par exemple tester pendant une semaine de faire une heure de devoir tous les soirs et on fait le bilan à la fin avec lui. Sinon, le week-end peut être bien aussi quand on a un moment. On peut faire réciter une poésie sur un trajet en voiture ou réviser ses tables de multiplication. Sinon on délègue à sa baby-sitter ou à l’étude. En fait, tout dépend de l’organisation de chacun.
Faut-il le laisser faire seul d’abord ou l’accompagner tout au long des devoirs ?
Je trouve ça bien que l’enfant fasse d’abord ses devoirs en autonomie et qu’on intervienne ensuite en relecture ou sur les récitations. Je rappelle d’ailleurs que selon la loi, l’enfant n’est pas censé avoir de devoirs écrits avant la 6e… Il peut apprendre ses mots seul en s’appuyant sur des petits techniques. Pour imprimer visuellement par exemple, on regarde le mot, on le cache, on l’écrit et puis on vérifie. Si l’enfant a une mémoire plus auditive, il peut chanter le mot ou faire un geste pour le mémoriser. Plus on va rajouter du jeu et de l’amusement et plus cela marchera. Il ne faut pas partir en bataille, ça doit rester un moment ludique.
Que faire si son enfant rechigne malgré tout ?
S’il n’a pas envie de faire ses devoirs, on insiste un peu en lui disant par exemple qu’on ne fait que 15 minutes et qu’après on boit un chocolat chaud pour se récompenser ou qu’on fait un jeu. Après si c’est vraiment galère, on lui fait assumer son comportement et aller à l’école sans les avoir faits. On ne le menace pas, mais on lui fait simplement prendre conscience des conséquences.
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